He manifestat en diverses ocasions que el rànking d’universitats de Shanghai no està prou ben fet, i que no té la qualitat mínima per fer-se servir com a indicador de qualitat d’una universitat. Ara he vist, gràcies a un retweet de Kindja J. Lwabandji (@kindja via @cpellet i @io2a) una opinió semblant en una entrevista al web TouteLEurope.fr a l’investigador Yves Gingras (cadadenc francòfon). Algunes opinions clau de Gingras estan aquí extretes:
Comme je l’ai montré en détail ailleurs (La Recherche, no 430, mai 2009, pp. 46-50), autant le choix des indicateurs que leur pondération sont mal fondés. Si le choix du nombre d’articles et de citations est parfaitement acceptable comme indices de la recherche, encore faudrait-il les normaliser pour tenir compte de la différence entre les disciplines et entre une université avec faculté de médecine et une autre sans faculté de médecine car il est évident que les premières publient davantage que les secondes sans être pour autant « meilleures ». Elles appartiennent à des classes différentes et ne devraient pas être amalgamées. Aussi, il faudrait non seulement tenir compte du nombre de professeurs (ce qui est fait) mais aussi du nombre de chercheurs postdoctoraux qui sont très importants en sciences biomédicales aux Etats-Unis et dont l’absence biaise les résultats.
Mais le critère le plus bizarre est bien sûr le fait d’attribuer des points à une université ou un prix Nobel a fait son baccalauréat ou sa maîtrise il y plus de 20 ans comme si cela était une mesure de la qualité de l’université en 2009 ! Ces prix reflètent en effet des travaux qui datent souvent de plusieurs décennies et ne reflètent pas la qualité actuelle des universités.
Enfin, il faut noter que le choix des poids attribués aux variables est arbitraire. Affirmer, comme le font les auteurs, que leur classement est fondé sur des critères « objectifs et facilement vérifiables » (Le Monde, 31 octobre 2009) est un sophisme. En effet, il ne s’agit pas de savoir si le nombre de prix Nobel et le fait qu’ils aient fait leur maîtrise ou leur doctorat à l’université X est objectif » ou non, mais de savoir si cet « indicateur » est bel et bien un indice de la « qualité » de l’université X en 2009. La réponse est oui si la recherche menant au Nobel a été faite dans l’institution X et qu’il s’y trouve toujours, mais plutôt non si l’université a simplement eu le lauréat comme étudiant ou qu’il a quitté et emporté avec lui son expertise unique. On ne peut en effet imputer à l’université la qualité du futur lauréat parce qu’il a fait une partie de ses études à l’université X… Enfin, certains indicateurs sont redondants : le nombre d’articles dans Nature et Science (20%) et le nombre de chercheurs hautement cités (20%) est en effet relié car les publications dans Nature et Science sont parmi les plus citées. De plus, ce nombre est déjà inclus dans le nombre total de publications qui compte aussi pour 20%. En somme, les indicateurs choisis et leur poids ne sont pas vraiment analysés et ils ne sont pas toujours adéquats à ce qui est vraiment mesuré.
En definitiva, una opinió ben fonamentada. Així i tot, els polítics europeus fan servir aquest rànking… i els més propers a nosaltres el fan servir com a excusa. Cal doncs treballar per millorar aquest rànking de Shanghai.
Foto: del post de Touteleurope.fr.